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L'Hébreu pour tous

MÉDIAS

Les nouvelles quotidiennes des journaux de langue française concernant Israël

TAGEBLATT (LUXEMBOURG)

Israel construit une frontière high tech

Israël érige le long de sa frontière avec la bande de Gaza une barrière terrestre bardée du dernier cri de la haute technologie pour assurer la sécurité de son territoire.

http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=39998

LIBÉRATION

LE FIGARO

LE NOUVEL OBSERVATEUR

LE TEMPS (SUISSE)

Israel tente d'empêcher une participation du Hamas aux élections

Israël renforce la pression contre la participation du Hamas aux prochaines législatives palestiniennes, de crainte d'un succès du mouvement islamiste encore renforcé par le retrait de Gaza.

MES NOUVELLES (CANADA) 24/6/2004

Ariel Sharon: "Arafat ne quittera pas la Moukataa ces 45 prochaines années"

Le Premier ministre israélien Ariel Sharon a déclaré mercredi au cours d'une réunion à huis clos qu'il n'autoriserait pas Yasser Arafat à quitter son quartier général de Ramallah (Cisjordanie) avant 45 ans, ont rapporté des participants.

Son ministre des Affaires étrangères Silvan Shalom a indirectement confirmé cette information. "Le Premier ministre croit qu'Arafat ne doit pas être autorisé à quitter la Moukataa", a déclaré le chef de la diplomatie israélienne.

Le président de l'Autorité palestinienne, âgé de 74 ans, est confiné dans son quartier général de Ramallah depuis plus de deux ans. L'Etat hébreu lui reproche d'encourager les attentats anti-israéliens et de saper les efforts de paix.

La liberté de mouvement de Yasser Arafat est l'une des questions soulevées ces dernières semaines par les médiateurs égyptiens qui aident Ariel Sharon sur son plan de retrait de la Bande de Gaza.

Mercredi, Omar Suleiman, le chef des renseignements égyptiens, s'est entretenu avec les ministres israéliens Silvan Shalom (Affaires étrangères) et Shaul Mofaz (Défense). Il leur a soumis un calendrier pour des arrangements de sécurité dans la Bande de Gaza.

Par le passé, l'Egypte a proposé de laisser Yasser Arafat quitter la Cisjordanie pour la Bande de Gaza, faisant valoir que sa présence aiderait à y maintenir l'ordre et à contenir les activistes.

Interrogé sur cette suggestion mercredi, Ariel Sharon a déclaré "Arafat ne quittera pas la Moukataa ces 45 prochaines années", ont rapporté des personnes ayant assisté à la réunion.

LES DERNIÈRES NOUVELLES D'ALSACE

LE PARISIEN

GUYSEN ISRAEL NEWS 24/6/2004

Le Mystère de l'Affaire POLLARD

Comme l’a annoncé Guysen.Israël.News, des dizaines de jeunes israéliens ont annoncé leur intention d'entamer une grève de la faim de 4 jours devant la Knesset à partir de dimanche. Ils entendent protester contre ''l'abandon de Jonathan Pollard''.


Aussi, il nous paraît important de revenir sur le cas de ce scientifique juif américain condamné en 1987, à la détention à vie, pour avoir transmis des documents secrets à un pays étranger, en l'occurrence Israël. Rappelons-en les éléments essentiels.

L'intéressé n'a jamais nié avoir effectivement transmis à Israël des renseignements couverts par le secret.
En revanche, il n'est pas établi avec certitude s'il a uniquement agi par idéologie ou contre rémunération. En tout état de cause, il faut savoir qu'en 1983, le président Reagan avait pris l'engagement de communiquer à Israël tous les renseignements vitaux concernant la défense de cet État, qui parviendraient à la connaissance des États-Unis. Or, les autorités militaires américaines omettaient volontairement de transmettre un certain nombre de renseignements relatifs aux équipements chimiques, biologiques et nucléaires, dont cherchaient à se doter l'Irak et la Syrie.

C'est la raison pour laquelle, Pollard, âgé à l'époque d'une trentaine d'années et qui en tant qu'analyste travaillait depuis six ans pour le compte de la marine américaine, entreprit, pendant plusieurs mois, de transmettre directement certaines informations au gouvernement israélien. Il fut arrêté en novembre 1985 après avoir vainement cherché à se réfugier dans les locaux de l'ambassade israélienne à Washington, avec laquelle il était en rapports suivis.

Son procès fut entaché d'une méconnaissance des règles élémentaires de justice. En effet, il fut condamné à la peine maximum en violation des principes de la procédure pénale américaine qui reconnaît le droit à une peine réduite, lorsque l'inculpé plaide coupable, ce que fit Pollard.
Il est vrai que le juge, unique - pour ne pas dire inique - en l'occurrence, se laissa intimider par la communication, quelques instants avant la lecture du verdict, d'une lettre émanant de Caspar Weinberger, alors Secrétaire à la défense, demandant la peine maximum sur la base de l'accusation de trahison, qui n'avait cependant jamais été invoquée précédemment. Et elle ne pouvait d'ailleurs pas l'être s'agissant d'Israël, État bénéficiaire des indiscrétions.
La trahison est, en effet, définie aux États-Unis, comme un acte compromettant la défense territoriale du pays au profit de l'ennemi en tant de guerre. Or, en l'espèce il ne s'agissait que de la transmission de documents secrets à un pays allié, acte d'espionnage relativement mineur.

De plus, la peine infligée était particulièrement disproportionnée par rapport aux peines prononcées, dans ces cas analogues, s'agissant d'espionnage au profit de la Grande-Bretagne, de l'Afrique du Sud, des Philippines, du Ghana ou même de l'Égypte (peines allant de 2 à 10 ans d'emprisonnement seulement).
Même tous les actes d'espionnage au profit des pays de l'Est, ne furent pas aussi durement sanctionnés.

Sans doute, mal conseillé et par souci de ne pas aggraver les conditions de détention de la femme qui était alors son épouse, elle-même condamnée à une peine de quelques années de prison, Jonathan Pollard omit de faire appel immédiatement de ce jugement. Ce n'est que trois ans plus tard qu'il entreprit une procédure qui devait toutefois échouer tant en première instance qu'en appel, sur la base de considérations techniques de procédure. En octobre 1992, la Cour suprême devait mettre un terme à cette tentative de remettre en question la sévérité de la condamnation.

Durant les premières années, Pollard fut soumis à des conditions de détention qui méconnaissaient, notamment, le principe d'un traitement respectant la dignité de la personne humaine, que consacrait pourtant le pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par les États-Unis.
Emprisonné, à une époque, dans le quartier réservé aux criminels déments, dans une prison-hôpital, Pollard fut, par la suite, pratiquement maintenu en isolement cellulaire dans des conditions particulièrement rigoureuses (chaleur, humidité, changements fréquents de cellule, limitation des contacts avec l'extérieur, brimades l'empêchant de prier ou de respecter les règles de la cacherout).

Par la suite, ses conditions de détention furent parfois assouplies, sans doute sous la pression d'un large mouvement d'opinion publique qui s'était mobilisé en sa faveur. En effet, tant dans les milieux juifs que non juifs, aux États-Unis et dans différents pays d'Europe, dont la France s'étaient constitués des comités "Justice pour Jonathan Pollard". Même le Parlement européen adopta en 1993 une résolution en sa faveur.

Mais, plusieurs demandes de réexamen de son cas, en vue d'une réduction de peine ou d'une mise en liberté conditionnelle, ont échoué, alors même qu'avant son élection Bill Clinton s'était prononcé en sa faveur. Il est vrai que les États-Unis ne sont pas le seul pays - même démocratique - où les candidats oublient leurs promesses, au lendemain de leur élection.

Dans certains milieux juifs, même en France, on ne cachait pas une certaine gêne pour prendre position en faveur de Pollard, en raison de la crainte de voir resurgir l'accusation de "double allégeance". Même les gouvernements israéliens n'ont pas "assumé", à l'origine, leurs responsabilités. Officiellement - car discrètement des interventions furent faites auprès du gouvernement américain - le gouvernement Rabin nia formellement tout contact avec Pollard.

En 1995, sa demande présentée par sa nouvelle femme, épousée en prison, en vue d'obtenir la nationalité israélienne fut rejetée. C'est le gouvernement Netanyahu qui la lui accorda, en 1996 et qui reconnut, officiellement, en mai 1998 que Jonathan Pollard avait agi en tant qu' "agent israélien".
Des démarches jusqu'alors discrètes furent entreprises auprès du gouvernement américain, mais toujours sans résultat. Un incident de dernière minute faillit même faire échouer la négociation israélo- palestinienne à Wye Plantation, à l’automne 1998.

Par la suite, les premiers ministres israéliens successifs ont été officiellement discrets sur cette affaire, tant ils avaient besoin du soutien des Etats-Unis. Or, l’Administration américaine qu’il s’agisse de la CIA, du Département d’Etat, de la Justice et du Ministère de la défense, a empêché les présidents américains successifs, tant républicains (Reagan, Bush père et Bush junior) que démocrate (Clinton) de faire droit à une demande d’élargissement.

On n’a jamais su officiellement les raisons de cette obstination, d’autant que les autorités américaines. n'ont jamais voulu révéler tout ce qu’elles savaient sur ses activités. De fait, elles reprocheraient à Pollard d'avoir eu accès à des secrets ultra-sensibles dans trois secteurs: les possibilités de pénétrer des codes de pays étrangers, les données fournies par les satellites et les mouvements de sous-marins stratégiques. Elles craindraient donc que certains États apprennent que leurs communications pouvaient être interceptées et ne connaissent ainsi les domaines où ils étaient espionnés par les États-Unis.

Mais, compte tenu de la durée de l'emprisonnement (plus de 18 ans) de Jonathan Pollard, qui a rendu quelque peu obsolètes les connaissances qu'il a pu recueillir, durant son passage dans les services de la marine, il s'avère que, comme les autorités soviétiques au temps du goulag qui empêchaient des savants juifs de quitter l'Union soviétique, les autorités américaines reprochent, en fait, à Jonathan Pollard son intelligence. Ce qui n'est guère à l'honneur de cette super-puissance, qui devrait également être un modèle de pays épris de justice.

Et on ne peut que rendre hommage à ces jeunes israéliens, qui ont estimé qu'il est impossible que nous partions en vacances d'été alors que Jonathan est emprisonné'' pour avoir rappelé le triste sort de Jonathan Pollard, qui semble tombé dans l’oubli.

David Ruzié, Professeur émérite de droit international

La guerre en pente douce…

Faloudja, le 5 avril 2004
« Messieurs, laissez moi vous dire ce dont il s’agit réellement. Il s’agit de tuer ces têtes de cons ! Le QG a modifié ses ordres de « Capturer ou tuer » en « Tuer ou capturer », en mettant bien l’accent sur tuer ! Nous allons nous battre avec une engeance particulière.


Des types qui se battent à Grozny, en Afghanistan, des types qui n’ont pas du tout l’intention d’abandonner ! Quand nous avons quitté le Koweit, j’avais demandé à chacun de se laisser pousser la moustaches en signe de sensibilité culturelle ; maintenant, je vous ordonne de la raser : nous repartons en guerre !

Le Lieutenant colonel Brennan Byrne a mis les points sur les « I ». Il se lève et toute l’assistance l’imite en criant « Ooh, Raahhh ! »

Le soir tombe sur Faloudja, la troupe d’élite se prépare au combat.

Le capitaine Smith rassemble alors la compagnie Bravo face à son étendard rouge. Aux 150 marines alignés il déclare : « Soyez reconnaissants pour cette occasion qui vous est offerte aujourd’hui ! »

Enfin, l’aumônier s’avance, silence dense, rangs parfaits. Le lieutenant de la Navy Wayne Hall va s’exprimer :

« Aujourd’hui, nous sommes le dimanche des rameaux, jour de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem où il va briser les portes de l’enfer. Cette nuit verra votre entrée dans Faloudja où se trouvent les portes de l’enfer. Ce sera une bataille spirituelle, et vous autres, Marines, seraient les instruments de la Grâce ! »

Quand Hall invoque le Saint Esprit, les hommes mettent un genou en terre, inclinent la tête et se découvrent.

Silence - Garde à vous.

Depuis 1400 ans, des milliers de soldats, européens puis américains, se sont ainsi recueillis avant la bataille : Francs de Charles Martel à Poitiers en 732, chevaliers de Godefroy de Bouillon devant Jérusalem, ceux de Saint Louis, ceux de Cisnéros avant la prise de Grenade en 1492, ceux du même cardinal Ximenez lors de celle d’Oran en 1509, marins et soldats de l’escadre chrétienne avant Lépante en 1571, chevaliers de Malte face aux Turcs, armée de Charles Quint devant Alger, celle de Charles X devant Sidi Ferruch en 1830 et les marines à Faloudja en 2004…

Celui qui ne veut pas voir ne pourra rien en conclure. Mais les clairvoyants doivent écrire et parler.

Le ciel nous envoie une épreuve, ne pas la relever ne nous évitera pas le martyr, sauf à se convertir, sauf à trahir.

La conversion de ces « renégats » qui armaient des galères barbaresques pour enlever leurs frères sur les côtes d’Europe – femmes et enfants compris – afin de les revendre sur les marchés d’Alger sans un pincement de cœur.

La trahison de l’esprit est pire que celle du cœur, et bien plus insupportable. Celles des janissaires par exemple, arrachés à leurs parents chrétiens dés l’enfance, élevés en musulmans fanatiques, devenant les élites militaires du Califat d’Istanbul, et renvoyés dans leurs contrées natales pour les régenter. Pour un Youssouf qui recouvre la mémoire et se libère de ces chaînes, combien de cerveaux lavés ad vitam aeternam ?

Youssouf, général de division français, enlevé à l’âge de 7 ans à l’île d’Elbe, élevé à Tunis, échappant au Bey dont il avait séduit la fille, devenant officier dans l’armée française à peine débarquée à Sidi Ferruch pour participer à la conquête de l’Algérie, quelle aventure et quelle exception !

La guerre, qui nous étreint chaque jour un peu plus avec la contraction d’un boa autour de sa proie, ne nous épargnera pas, mais sera terrible aux indifférents. Ils s’éveilleront comme Johnson ou Berg, victimes sans s’être battus. L’Europe est devant un choix : les convois de la mort vers Auschwitz ou la révolte du Ghetto de Varsovie.

Pour ceux qui ont une âme, il ne peut y avoir d’hésitation. Seuls les derniers mots du poème de Victor Hugo sur « l’enfant grec » peuvent les satisfaire : « Qu’on me donne de la poudre et des balles ! »

Les « nationaux » français sont eux aussi devant un choix : Ils s’agenouillent devant le Saint Esprit comme les marines, où ils jouent aux « professionnels » et aux « cyniques » aux cotés de l’ennemi.

Dans ce cas, ils perdront leurs âmes, leur histoire, leur avenir et leur légitimité.

Car l’avenir de la chrétienté n’est pas une question de victoire mais de décision, de choix dans le combat.

« Être ou ne pas être » est affaire de volonté. A un moment précis on reconnaît ses frères ou on les méconnaît, l’instant d’après on se trouve à leurs côtés ou contre eux, et alors on a changé d’âme et d’histoire : on a muté.

Là où un soldat s’incline devant le Saint Esprit, là est notre place, le reste n’est que rhétorique. Il est des perdants qui demeurent éternellement vivants. La France en connaît quelques uns : Saint Louis, Jeanne d’Arc, Napoléon 1er. Ils avaient choisi leur voie, ils sont demeurés.

Bien sûr, après le choix, la raison reprend les rênes ; certes, ensuite, il est permis d’analyser et de s’accomplir sans se perdre. Un Français devra demeurer un latin au sens romain du terme ; il aura à cœur d’ordonner –c'est-à-dire de mettre en ordre – de tracer des allées, de construire des « Versailles », pour que naissent en son sein des Pascal, des Corneille, des Pasteur, des Murat, des Hoche, des Chateaubriand, des Proust, des Lyautey, et pour retrouver enfin l’honneur avec la grandeur et la civilisation.

Qui pourrait oublier cette Histoire ? Mais qu’eut-elle été sans les vertus qui l’ont permise ?

Plus nous serons français, plus notre alliance aura de valeur, mieux nous tiendrons notre place dans la ligne.

Et puis, si la France revenait à la liberté et à l’amour du risque, elle redeviendrait une puissance de premier plan, effective et vivante. Qui s’en plaindrait entre Seattle et Vladivostok ?

Mais elle doit aussi rompre avec des liens qui l’arriment aux « portes de l’enfer ». Et l’enfer porte plusieurs noms :

· Le communisme qui sévit et survit à Pékin, en Corée du Nord, à Hanoï et à Cuba.

· L’islamisme, actif de l’Afrique occidentale aux Philippines, et dont les risques de le voir surgir en Amérique du Sud ne sont pas nuls, où il ferait sa jonction avec le castrisme des Lula et autres Farc.

· Le tiers-mondisme, au masque gauchiste et écologiste, qui détruit les âmes et les cœurs dans nos pays, et s’est trouvé un refuge à l’ONU devenue une machine à broyer les nations d’occident.

Il faut rompre.

Il faut retrouver l’équilibre, rejeter « l’hybris » dont la Grèce classique avait fait le mal intime de l’humanité.

Et l’hybris se situe aujourd’hui dans le mondialisme et le tiers-mondisme, dans cette course à la vengeance et à la revanche qui unit contre nous des peuples dits sous-développés.

La France avait su maintenir cet équilibre entre vie et chasteté, entre gaieté et mystique, entre ordre et rigorisme, entre fantaisie et anarchie, entre liberté et licence.

Cette vallée, lui permit d’élever une civilisation du pardon des offenses ayant la morale comme règle de vie. On ne peut vivre sans morale, c'est-à-dire sans la notion du Bien et du Mal. Et la loi ne peut en aucun cas servir de morale.

Rétablissons le Bien et le Mal, et nous retrouverons l’usage des instruments qui nous ont évité l’excès en tout. Un excellent exemple fut l’époque de la Révolution lorsque, après avoir balayé le Roi et la morale, elle dut inventer un « Peuple souverain » et un culte à « l’Être suprême » pour réintroduire un sens, que Napoléon, plus pragmatique, préféra appuyer sur « la religion de la majorité des Français » afin de rendre plus efficace et plus stable une société qui avait failli sombrer entre 1792 et 1799.

Certes, cela n’évita pas les crises, mais la crise ne peut être dénouée que grâce au socle d’un sous bassement moral. La crise d’ailleurs, est peut-être un signal d’alerte vital.

Nul ne fera l’économie d’un examen de conscience. Ni la droite qui devra dire ce qu’elle est et ce qu’elle veut ; ni la gauche qui devra trier entre ses haines et ses générosités collectives. Comme on ne peut être généreux qu’avec son propre bien, la charité est antérieure à la gauche et plus morale. Pour ceux qui partagent des opinions de gauche, elle est un chemin de vertu tout tracé, leur évitant de croire que l’Etat n’a que cette mission, et de penser que la réussite personnelle ne peut être que le fruit de l’oppression.

Avant d’entrer dans la bataille, il faut clarifier nos pensées.

Occident chrétien d’abord, la France pour nous, Romanité pour l’ensemble de nos peuples, voilà un horizon et un héritage qui mérite probablement notre sacrifice.

La déchéance totale du PS

Les dispositions du parti socialiste français, sur le conflit proche oriental, sont elles dues à une fine analyse politique de son environnement direct ou plutôt à une décadence des valeurs qui ont fait, un temps, la grandeur de ce mouvement ? Ou les deux à la fois ?


A considérer le passé récent, à savoir depuis le déclenchement de la « Guerre d’Oslo » par Yasser Arafat jusqu’à nos jours, il convient de s’interroger sur cette ligne de conduite qui a, à plusieurs reprises, franchi les limites de l’irrationnel.

Il y a eu au début, sans que cette liste soit exhaustive, ce ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrines, qui comprenait la réaction des « jeunes de banlieues » face aux ‘’exactions’’ de l’armée israélienne lorsque la communauté juive s’inquiétait du renouveau de l’antisémitisme ( hostilité contre les Juifs ) en France. Puis, toujours de sa part, une condamnation ferme d’un massacre imaginaire de ‘’Palestiniens’’ à Djénine.

Il y a eu aussi cette interdiction de Lionel Jospin, faite aux ministres de son gouvernement, de descendre le 07 avril 2002 manifester contre l’antisémitisme pour cause de floraisons de drapeaux bleu et blanc frappés de l’étoile de David.

Il y eu encore cette pétition des « Socialistes pour une paix juste et durable au Proche-orient » appelant à une « solution juste et négociée du droit au retour des réfugiés palestiniens de 1948 et 1967, et à une citoyenneté pleine et entière des Arabes palestiniens de nationalité israélienne (20 % des Israéliens) » mais dénonçant également « les forces opposées à la paix, qu’elles soient au gouvernement, comme en Israël, ou dans l’opposition à l’Autorité palestinienne, comme en Palestine ».

Bien que surprenant tout démocrate soucieux de justice mais surtout de vérité, ce texte fut signé par quelques activistes célèbres tels Pierre Joxe, Paul Quillés, Martine Aubry, Michel Delebarre, Yvette Roudy, Jean-Luc Mélenchon, Jean Auroux, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Michel Rocard, pour ne citer que les plus connus.

Il y eu, à la tribune de l’assemblée parlementaire lors d’un débat sur la guerre en Irak, un François Hollande s’étonnant du régime politique différencié appliqué à Israël alors ‘’occupant’’ la ‘’Palestine’’ et de nombreuses fois ‘’condamné’’ par l’Onu.

Il y eu, dans Libération, une chronique de Paul Quillés affirmant que « l’accord de Genève » ouvrirait « aussi la voie au règlement des multiples conflits (…) Car tant que cette paix ne sera pas conclue, les recruteurs du terrorisme trouveront un argumentaire facile et efficace dans le refus de reconnaître aux Palestiniens le droit de vivre dans leur Etat, dans la situation de misère et de chômage où le conflit les place et dans le cycle interminable des attentats et de la riposte militaire ».

Les égorgés du Pakistan, d’Irak ou encore d’Arabie saoudite témoignent (entre autre) d'outre tombe du niveau de réflexion politique de ce socialiste qui n’hésite pas, pour autant, à réclamer de l’UE la saisie du Conseil de Sécurité pour « une légitimation onusienne de « l’Initiative de Genève » aux fins d’établir « un mandat international dans les frontières attribuées par l'accord de Genève au futur Etat palestinien en vue d'y déployer rapidement une force d'interposition crédible (…) et de mettre sur pied dans ce but une conférence internationale chargée d'élaborer (…) un règlement de paix sur la base des clauses de l'accord de Genève ».

Qui demande l’avis des Israéliens ?

Il y eu ce texte du Bureau National du PS qui « dénonce en particulier la construction du ‘’mur’’ de séparation qui aggrave les conditions de vie des Palestiniens et compromet toute possibilité de construire un Etat palestinien viable » ainsi que « les incursions meurtrières et ciblées menées par le gouvernement d'Ariel Sharon, ainsi que la paupérisation et les humiliations qui découlent de l'occupation militaire au quotidien ». Un ‘’mur’’, ça aggrave, ça compromet, mais selon les socialistes ça ne protège pas les Juifs contre les nazislamikazes.

Il y eu ce refus de candidature à la députation européenne de l’Eurodéputé socialiste sortant, François Zimeray, pour cause de recherche de vérités et de justices sur l’attitude arafatienne et donc, à contrario, de réhabilitation du combat de la démocratie israélienne et des droits de son peuple à une pleine autodétermination dans la jouissance de ses lois, culture et religion.

Par ces quelques petits rappels, il est possible -à tout fin observateur- de découvrir la progression de la pensée socialiste et de s'émouvoir de ses objectifs. Ce parti suit il le mouvement ambiant largement antisioniste ( ce qui serait peu flatteur pour une formation ayant une prétention à diriger le pays) ? l’amplifie t-il ? ou le précède t-il ? A lire, et relire, minutieusement le compte rendu du discours en Egypte -devant des intellectuels musulmans- de Michel Rocard, membre influent du parti, les doutes s'effacent devant l’affirmation catégorique d’une stratégie politique de ce parti à l’encontre d’Israël. Ce petit pays devient de trop dans l’horizon de ces individus. Le vacarme, fondé sur l'allégation d’une « erreur historique » au sujet de la création d’Israël, parvenu aux oreilles de l’intéressé -mais aussi à celles du Bureau National- n’a pas été tempéré, à l’heure actuelle, par un quelconque démenti ou une désapprobation.

Ainsi, par étape, s’installe rue de Solferino une doctrine consolidant les responsabilités d’Israël dans la situation conflictuelle proche-orientale mais aussi planétaire et, par voie de conséquence, l’implication de ses soutiens, à savoir surtout les communautés juives de la diaspora.

Par cette analyse, il est devient également urgent d’interroger les caciques de ce parti quant au sérieux de leur combat contre l’antisémitisme en France. Faut il rappeler, à charge d’accusation, leur négation de ce phénomène lorsqu’ils étaient au pouvoir, puis que le 16 mai 2004, lors de la « marche contre l’antisémitisme » organisée par SOS Racisme, le PS cependant en tête du cortège la manifestation n’a réuni -au mieux et selon les organisateurs- que 25.000 personnes.

Est ce là tout son potentiel ou plutôt l’un des résultats de son positionnement idéologique ? A ce parti de nous répondre et notamment par des actes qui lui permettront de récupérer sa grandeur passée.

Mais faut il encore les attendre ?